Si Crew Dragon a déjà autant volé, et transporté plus de 50 passagers (54, dont 2 qui ont volé deux fois), ce n’est pas seulement grâce aux déboires de Starliner, mais aussi grâce à l’émergence d’un secteur privé, qui a surpris une large partie de l’industrie.
En effet, s’il y avait eu quelques « touristes spatiaux » dans les années 2000, la perspective de passer 3 à 4 mois de formation en Russie, mais aussi et surtout des prix impressionnants avaient peu à peu réduit l’intérêt pour ces vols. D’autant qu’ils influençaient les rotations au sein de l’ISS, et que le rythme des décollages des capsules Soyouz est calculé bien à l’avance.
La capsule Crew Dragon a en revanche montré avec la mission Inspiration4 qu’elle pouvait voler sur de courtes durées avec un équipage entièrement formé en dehors d’une agence spatiale, puisqu’aucun de ses quatre passagers n’est astronaute de carrière. Et comme elle est réutilisable, les opérations peuvent être planifiées sur quelques mois, voire un an. C’est ainsi que SpaceX a pu annoncer cet été la nouvelle mission Fram2, financée par un magnat des cryptomonnaies, qui s’élancera sur une trajectoire polaire d’ici fin 2024.