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188 000 personnes concernées par la suspension du bonus Gipa en 2024

188 000 personnes concernées par la suspension du bonus Gipa en 2024

Le gouvernement a lancé il y a plusieurs années la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa) pour renforcer le pouvoir d’achat des agents du secteur public. Cette prime, renouvelée chaque année par décret, sera supprimée cette année. Selon un rapport de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), cette réduction touchera 188 000 agents publics.

Ainsi, ces milliers de fonctionnaires, qui ont bénéficié de cette prime en 2023, devront s’en passer en 2024. Rappelons que cette prime annuelle (Gipa) dont bénéficient les fonctionnaires et contractuels, quelle que soit leur catégorie (A, B ou C ), a été mise en place en 2008. Son objectif était de garantir aux agents publics le maintien de leur niveau de rémunération lorsque leur salaire indicatif évoluait moins vite que l’inflation sur une période de quatre ans.

Cette année, le gouvernement, pour réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies dans le secteur public, a annoncé, par la voix du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, le non-versement de cette prime en 2024. Il explique cette décision par le contexte budgétaire difficile.

Le nombre de bénéficiaires du Gipa a triplé en 2023

188 000 « agents civils des ministères et des établissements d’enseignement supérieur » ont bénéficié du versement de cette prime en 2023, selon le rapport de la DGAFP sur l’état de la fonction publique publié le 15 novembre. Il s’agit d’un « niveau jamais atteint depuis la mise en place de la mesure en 2008», précisent les rédacteurs dudit rapport, qui soulignent que la prime Fipa s’élevait à un montant annuel moyen de 663 euros en 2023.

Il faut dire que le nombre de bénéficiaires en 2023 était en augmentation significative par rapport aux années précédentes.
Cette prime « a permis à environ 61 000 agents des trois côtés de la fonction publique de percevoir une rémunération moyenne estimée à environ 400 euros », en 2022, souligne le rapport. Ce chiffre a donc triplé en un an, alors que la DGAFP ne s’intéressait qu’à un groupe plus restreint d’agents publics.

« Il ne s’agit que des bénéficiaires « agents civils des ministères et des établissements d’enseignement supérieur », ce qui représente 1,7 million d’agents publics sur les 2,5 millions d’agents » de la fonction publique de l’Etat, explique à l’AFP une source du service statistique ministériel de la fonction publique. . « En fait, il y avait plus de bénéficiaires (de cette prime, NDLR) dans l’ensemble de la fonction publique », mais « dans les systèmes d’information que nous utilisons dans notre travail statistique, nous ne disposons pas de ces informations en dehors de ce champ restreint », explique le même source.

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