17 cancers menacent particulièrement la génération X et la génération Y
Par rapport à leurs aînés, les individus nés entre 1960 et 1990 sont plus susceptibles de développer 17 types de cancer différents, dont le cancer du sein, du pancréas et de l’estomac. Comment expliquer cette différence notable ?
TL;DR
- Une étude de l’ACS révèle une augmentation des taux d’incidence du cancer.
- Taux plus élevés chez les jeunes générations pour certains cancers.
- Les facteurs de risque non identifiés nécessitent une action préventive.
L’augmentation des cas de cancer chez les jeunes Américains : un avertissement pour notre système de santé
Dans une publication très récente de la revue Santé publique de The LancetDes chercheurs de l’American Cancer Society (ACS) signalent une tendance inquiétante à la hausse de l’incidence de 34 types de cancer aux États-Unis.
Une incidence en constante augmentation
En analysant les données médicales de près de 24 millions de patients et de plus de 7 millions de décès dus à 25 cancers au cours des deux dernières décennies, ils ont observé une forte augmentation des taux d’incidence et de mortalité chez les personnes nées après 1920.
Selon leurs observations, le taux d’incidence était deux à trois fois plus élevé chez les personnes nées en 1990 qu’en 1955 pour certaines formes de cancer dont ceux du rein, du pancréas, de l’intestin grêle et du foie, qui touchaient indistinctement les hommes et les femmes.
Le défi de l’identification des facteurs de risque
Les cohortes étudiées, groupes de personnes classées par année de naissance, sont impactées par des environnements sociaux, économiques, politiques et écologiques variés, qui affectent directement leur exposition aux facteurs de risque de cancer.
Les chercheurs soulignent cependant que malgré cette corrélation avec les années de naissance, ils ont du mal à comprendre pourquoi ces taux augmentent.
Un besoin urgent d’actions préventives
« Sans interventions efficaces au niveau de la population, une augmentation globale de la charge du cancer pourrait survenir à l’avenir, stoppant ou inversant des décennies de progrès contre la maladie », avertir nos chercheurs.
Ils soulignent l’urgence d’identifier et de traiter les facteurs de risque sous-jacents chez les générations X et Y afin d’éclairer les stratégies de prévention et ainsi ralentir cette tendance. Un appel à l’action qui doit être entendu par tous les acteurs de la santé.