160 m², vue sur la nature… L’appartement de rêve français est-il accessible ?

L’appartement français idéal ne dépasse pas 180 mètres carrés et dispose d’une vue sur l’eau ou la nature. Il est plutôt situé dans une région côtière. Mais dans les conditions d’emprunt actuelles, il reste assez inaccessible.

Les Français ne rêvent pas du penthouse à l’américaine ou de la chambre de bonne parisienne. Le spécialiste du digicode Kivala a mené une enquête pour déterminer l’appartement idéal des Français. Pour deux tiers des sondés, la surface idéale ne dépasse pas 180 mètres carrés avec une préférence entre 160 et 180 mètres carrés. Au final, seuls 9% d’entre nous iraient au-delà de 200 mètres carrés.

Côté paysage de rêve, la nature arrive clairement en tête. Les plans d’eau – qu’il s’agisse de la mer ou d’un simple étang – et les espaces verts ont la cote. Du coup, quand on demande dans quelle région se situerait cet appartement idéal, l’Île-de-France n’arrive qu’en 7e position. La Nouvelle-Aquitaine, la région PACA et la Bretagne arrivent clairement en tête.

Cet appartement est-il accessible ?

Pour la plupart des Français, la réponse est non. Car les prix restent très élevés et les crédits relativement chers. À Bordeaux, par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, un appartement de 160 mètres carrés coûte en moyenne 680 000 euros. Pour emprunter une telle somme, aux taux d’intérêt actuels, il faudrait être en mesure de payer environ 4 000 euros de mensualités de crédit sur 20 ans. Et pour convaincre la banque d’un tel prêt, il faudra justifier de 11 à 12 000 euros de revenus mensuels.

Cet appartement de 160 mètres carrés paraît donc inaccessible pour beaucoup d’entre nous. En réalité, selon l’Insee, la surface moyenne des appartements se situe plutôt autour de 65 mètres carrés à l’échelle nationale.

Il faut cependant noter que Bordeaux est l’une des villes les plus chères de France. Il existe évidemment des villes plus abordables, mais trouver les moyens de financer l’achat d’une telle surface restera compliqué.

Faut-il abandonner ses rêves ?

Plutôt que de baisser les bras, il va falloir revoir vos critères. Si votre priorité est de maximiser la surface, il va falloir changer de lieu. En vous déplaçant à moins d’une demi-heure de la ville que vous visiez, vous devriez gagner une ou deux pièces supplémentaires.

Pour une recherche à Rennes par exemple, avec un budget de 250 000 euros en plein cœur de ville vous ne pourrez vous permettre qu’une soixantaine de mètres carrés. En optant pour la commune de Betton, à une dizaine de kilomètres du centre et toujours dans la métropole rennaise, vous pourrez gagner 10 à 15 mètres carrés de pouvoir d’achat supplémentaire.

Le deuxième conseil est de continuer à rêver et de commencer à se constituer un patrimoine, si l’on en a la possibilité. Commencer son parcours résidentiel par un logement plus raisonnable peut aussi devenir un tremplin avec un potentiel de plus-value insoupçonné. Dans la ville d’Angers, par exemple, les prix ont augmenté de plus de 40 % en cinq ans.