15 morts et un paysage de désolation en Europe centrale et orientale


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Des pluies incessantes frappent la région depuis vendredi, faisant gonfler les rivières et les ruisseaux et forçant des milliers d’habitants à quitter leurs maisons.

L’Europe centrale et orientale déplore ce lundi au moins 15 morts après le passage de la tempête dévastatrice Boris, qui a également laissé des milliers de sans-abri et causé d’immenses dégâts encore difficiles à estimer.

Depuis vendredi, une pluie incessante s’abat sur cette région, faisant gonfler les cours d’eau et les rivières et obligeant des milliers d’habitants à quitter leur domicile, parfois en hélicoptère, certains s’étant réfugiés sur les toits de leurs maisons ou de leurs voitures. Outre sept décès recensés en Roumanie, l’Autriche a annoncé deux nouveaux décès, des hommes de 70 et 80 ans, après celui d’un pompier la veille. Côté tchèque, la police a confirmé à la radio publique la mort d’une personne noyée, ainsi que sept personnes disparues. La police polonaise a fait état de quatre victimes dans les régions sinistrées, tandis que le Premier ministre Donald Tusk a annoncé une aide immédiate d’un milliard de zlotys, soit 235 millions d’euros.

Zones désignées comme zones de catastrophe naturelle

Des catastrophes naturelles ont été déclarées partout, des centaines de milliers de foyers sont privés d’électricité et d’eau, les routes sont coupées et le transport ferroviaire est interrompu. Si la situation météorologique semble s’améliorer dans de nombreux endroits, les sols restent saturés et les rivières débordent. Dans certaines villes, comme la commune polonaise de Klodzko, l’eau commence à se retirer, révélant destruction et désolation : rues jonchées de débris, vitres brisées, lampadaires cassés. À deux heures de route, la ville tchèque de Krnov découvre « un désastre » à la suite d’inondations sans précédent. « Tous les trottoirs sont détruits, tout est renversé ici, c’est un cauchemar »Eliska Cokreska, une retraitée qui se déplace avec des bâtons, a déclaré à l’AFP. « Il faudra une éternité pour tout remettre en place ».

Une situation « critique »

Plus au sud, en Autriche, la situation « ça reste dramatique »a prévenu Johanna Mikl-Leitner, gouverneure de la région de Basse-Autriche, lors d’une conférence de presse. Douze digues ont cédé, 13 communes sont toujours coupées du monde et environ 2 000 personnes sont mobilisées pour sauver les personnes menacées. « Je suis soulagé que nous soyons tous sains et saufs, tout comme les chevaux et les animaux. »confie trempée Jaroslawa Kauffman, une habitante visiblement choquée, citée par la chaîne de télévision ORF. A Vienne, où la pluie continue de tomber, quatre lignes de métro sont toujours partiellement fermées, le réseau menacé par la rivière Wien et le canal du Danube qui traversent la capitale. De nombreux élèves n’ont pas pu se rendre à l’école, comme Léa, 18 ans, qui a refusé de donner son nom de famille. Un jour de congé qu’elle apprécie, « même si la situation est bien sûr grave »Comme d’autres navires, un bateau de croisière fluviale qui devait rejoindre Budapest est bloqué à quai avec à son bord 102 passagers, principalement suisses, selon la compagnie suisse Thurgau Travel, qui organise un tirage au sort pour passer le temps.

Le réchauffement climatique mis en cause

Les inondations dues aux fortes pluies devraient se multiplier en Europe centrale et occidentale, alors que les experts prévoient que le monde sera confronté à un réchauffement moyen de 1,5°C. En Roumanie, la province de Galati (sud-est) a été la plus touchée. A Slobozia Conachi, il est impossible d’évaluer l’ampleur de la catastrophe à ce stade, selon le maire Emil Dragomir, qui s’exprimait auprès de l’AFP, lançant un appel aux dons pour les dizaines d’enfants touchés. Dans le village voisin de Pechea, plus d’un tiers de la commune a été dévasté, a déclaré le maire Mihai Mancila, « y compris les terres agricoles ». « Maintenant que l’eau s’est retirée, ce n’est plus que de la boue. ». « Faisons le ménage et voyons ce qui peut être sauvé »a réagi le Premier ministre Marcel Ciolacu à Bucarest. « C’est difficile de gérer une telle fureur. On ne plaisante pas avec la nature. ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

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