La jeune femme, qui vivait en Californie, s’était rendue en Russie en début d’année pour rendre visite à sa famille. Son arrestation avait été annoncée en février par le FSB, pour avoir transféré une cinquantaine de dollars à une organisation pro-ukrainienne.
Le parquet russe a requis jeudi une peine de 15 ans de prison contre une ressortissante russo-américaine, Ksenia Karelina, jugée à huis clos pour « haute trahison » à Ekaterinbourg, dans l’Oural, ont rapporté les agences de presse russes. « Le parquet a requis 15 ans de prison » dans un camp de détention ordinaire contre Karelina, accusée d’avoir donné de l’argent à un groupe de soutien pro-ukrainien, a déclaré son avocat Mikhaïl Mouchaïlov, cité par les agences.
Le verdict du procès de Ksenia Karelina, qui a débuté fin juin, a été fixé au 15 août, a précisé la même source. Agée de 33 ans selon le FSB, Karelina, originaire d’Ekaterinbourg mais résidant en Californie, s’est rendue en Russie au début de l’année pour rendre visite à sa famille. En février 2024, les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé son arrestation pour trahison, un crime passible de 20 ans de prison.
Selon les médias russes, elle aurait effectué un virement d’environ 50 dollars à une organisation pro-ukrainienne dans les tout premiers jours de l’assaut du Kremlin contre l’Ukraine en février 2022. Au tribunal, elle a plaidé coupable, selon son avocat.
Pratiques répétées et échanges de prisonniers
La Russie a poursuivi en justice des milliers de Russes qui s’opposaient à l’offensive du président Vladimir Poutine contre l’Ukraine, et nombre d’entre eux, anonymes ou célèbres, ont été emprisonnés. En outre, les autorités russes ont arrêté des citoyens de plusieurs pays occidentaux.
Un important échange de prisonniers, coordonné par la Turquie, a eu lieu le 1er août entre la Russie et plusieurs pays occidentaux. Au total, 24 personnes ont été libérées ce jour-là, permettant à 16 d’entre elles de rejoindre l’Ouest, dont le journaliste américain Evan Gershkovich, l’ancien Marine Paul Whelan et la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva.
Après cet échange historique, la Russie compte toujours plusieurs étrangers et binationaux dans ses prisons, dont le Français Laurent Vinatier, qui travaille pour une ONG suisse de résolution des conflits.