140 euros pour un adolescent sans pièce d’identité valide : la SNCF annule une amende face au tollé sur les réseaux sociaux

L’amende devrait être annulée face à la polémique. Ce jeudi, le réseau social X (ex-Twitter) s’est une nouvelle fois agité par les mésaventures d’une adolescente de 17 ans qui a pris le train entre Lyon (Rhône) et Avignon (Vaucluse) le 9 août. Cette détentrice du Pass Rail, qui n’a pu présenter qu’un scan de sa pièce d’identité lors du contrôle, a été sanctionnée d’une lourde amende.

Sur X, Samuel P., qui se présente comme le père de la jeune fille, sûrement agacé par l’amende de 140 euros infligée à sa fille, a contacté le service client de la SNCF de manière plutôt vindicative. « Une contravention à une adolescente de 17 ans avec un Pass Rail sous prétexte qu’elle n’a pas sa carte d’identité alors qu’elle a la version numérique ! Pas de problème au contrôle aller, mais 140 euros au retour ! Scandaleuse loi des contrôleurs ! Avec la SNCF, c’est possible ! » a-t-il assuré sur le réseau social, ironisant sur un vieux slogan publicitaire de l’entreprise (« SNCF, c’est possible ! », en 1988).

Contactée par Le Parisien, SNCF Voyageurs a assuré au Parisien que l’affaire était en cours de règlement, tout en assurant que « les conditions de l’amende étaient justifiées ». En bref, si la jeune femme a bien fourni une version « numérique » de sa pièce d’identité (un scan ou une photo), il ne s’agissait pas de la version numérique officielle fournie par France Identité, désormais acceptée par la SNCF, mais accessible uniquement aux personnes majeures. « L’amende sera annulée car nous n’avons aucun doute sur la bonne foi de la jeune fille et de son père », indique SNCF Voyageurs.

Identité numérique, mais pas de scans

« Sur le Rail Pass, il faut absolument une pièce d’identité. Nous acceptons la pièce d’identité numérique depuis un certain temps déjà. Il n’y a aucun problème. Mais la scans « Les cartes bancaires par téléphone permettent de nombreuses fraudes, comme pour la carte vitale qui est également refusée comme pièce d’identité, en raison du nombre croissant de fraudes », ajoute SNCF Voyageurs.

Sur l’éventualité d’un manque de connaissance de ses agents sur la question, SNCF Voyageurs la réfute en bloc. « Quand on a lancé le fait d’accepter France Identité, en mai dernier, on a dû informer plusieurs milliers d’agents, il y a peut-être eu quelques couacs, mais maintenant tout le personnel le sait », assure le groupe, face aux critiques sous le tweet à l’origine de cette polémique. SNCF Voyageurs reconnaît aussi avoir eu peu de retours sur ce genre de problème tout au long de l’été. « On a fait beaucoup de campagnes en amont », explique le service communication de l’entreprise ferroviaire.

Contacté par Le Parisien, le père de la jeune fille n’avait pas répondu à nos sollicitations au moment de la publication de l’article.

Ce n’est pas la première fois que la SNCF annule une amende pour un voyageur, que l’entreprise jugeait justifiée mais qui était pourtant critiquée sur les réseaux sociaux. « Quand des clients nous contactent suite à une mauvaise expérience, nous essayons toujours de trouver une solution », assure aujourd’hui l’entreprise. En mars, face à un tollé, elle avait annulé une amende de 270 euros contre un passager qui s’était arrangé avec un autre pour échanger son siège de deuxième classe contre un siège de première classe.