135 membres de l’opposition arrêtés et des observateurs empêchés d’assister au vote

Nicolas Maduro brigue un troisième mandat face à l’ancien ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia.

L’atmosphère est tendue au Venezuela à l’approche de l’élection présidentielle. Cent trente-cinq personnes ont été arrêtées depuis le début de l’année dans le cadre de la campagne de l’opposition, rapporte vendredi 26 juillet l’ONG de défense des droits humains Foro Penal, soulignant que 47 sont toujours actuellement en détention. «De janvier à aujourd’hui, il y a eu 149 arrestations arbitraires pour des raisons politiques (…) et 135 sont directement liées à ce qu’était la tournée nationale et la campagne» de l’opposition, a déclaré à l’AFP son directeur, Gonzalo Himiob.

Quelque 21 millions des 30 millions d’habitants du Venezuela sont appelés aux urnes dimanche. Le vote oppose Nicolas Maduro, 61 ans, qui brigue un troisième mandat, à l’ancien ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui a remplacé au pied levé la leader de l’opposition, Maria Corina Machado, déclarée inéligible à l’élection présidentielle. Les deux parties se disent confiantes dans leur capacité à remporter les élections.

L’opposition dénonce depuis des semaines une « persécution politique » Le pouvoir a été mis à rude épreuve, avec des arrestations ainsi que des fermetures administratives et des amendes imposées aux commerçants, hôtels ou restaurants qui travaillent avec l’opposition. Outre les arrestations, six collaborateurs de Maria Corina Machado se sont réfugiés en mars à la résidence de l’ambassadeur d’Argentine, après avoir été accusés de conspiration.

Les autorités vénézuéliennes ont également bloqué un vol de Copa Airlines en provenance de Panama qui transportait un groupe d’anciens présidents latino-américains qui étaient censés être observateurs de l’élection de dimanche. En parlant de« un blocus de l’espace aérien vénézuélien »Le président panaméen José Raúl Mulino a accusé Caracas d’avoir empêché l’avion de décoller de l’aéroport de Tocumen.