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130 soldats israéliens refusent de servir jusqu’à ce que les otages soient libérés

Plus d’une centaine de conscrits ont publié une lettre expliquant pourquoi ils refusent de servir Israël et exigeant que le gouvernement agisse pour libérer les otages toujours détenus par le Hamas. Franceinfo a rencontré l’un des signataires.

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Soldats israéliens près de la frontière avec la bande de Gaza, le 12 mars 2024. (JIM HOLLANDER/MAXPPP)

« Je ne suis pas pacifiste, j’ai une arme chez moi.«  Michael* est tout sauf une caricature : père de famille d’une quarantaine d’années, sioniste de gauche et réserviste, il s’est porté volontaire à Gaza l’été dernier, mais ne le fera plus. Il fait partie des 130 réservistes et soldats israéliens qui ont signé une lettre refusant de servir leur pays dans la guerre entre Israël et le Hamas jusqu’à ce que le gouvernement fasse des efforts suffisants pour ramener les 101 otages restants.

Cette lettre a suscité la colère de l’exécutif, un ministre a même menacé de prison les signataires. Mais il en faut plus pour effrayer le professeur d’histoire. Ramener les otages capturés par le Hamas, c’est ce qui l’obsède depuis un an. « Le gouvernement nous utilise pour prolonger le guerrepour prolonger le délai entre le 7 octobre et les prochaines élections« , estime Michael.

Il porte ses exigences jusque sur son t-shirt, orné d’un autocollant « 375 jours de détention« . Le réserviste participe également à presque tous les rassemblements. « Quand j’étais à Gaza, je suis revenu un week-end et j’ai fait trois manifestations. Je fais tout ce que je peux« , laisse-t-il entendre.

Michael va donc encore plus loin en affirmant qu’il ne servira plus dans l’armée. Selon lui, la poursuite de la guerre retarde le retour des otages : «Je ne dis pas « non », je dis « pas maintenant« . Le réserviste s’inquiète peu des menaces de sanction. À son âge, il ne peut être mobilisé que si le conflit s’aggrave. Et puis Michael a une autre obsession : que son fils de 15 ans ne fasse pas son service militaire dans un pays en guerre, car il craint de le perdre plus que tout.

* Le prénom a été modifié.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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