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13 ans après la tragédie de Fukushima, un navire scientifique tente de percer les mystères des tremblements de terre

Une équipe de scientifiques à bord du « Chikyu », l’un des plus grands navires de recherche océanographique au monde, fore le fond marin pour mieux comprendre ce qui s’est passé le 11 mars 2011.

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LE "Chikyu" est un géant des mers : 210 mètres de long, 40 de large, le tout surmonté d'un derrick de 130 mètres de haut. (KARYN NISHIMURA / FRANCEINFO)

La mission du navire est d’enfoncer un tube verticalement dans 7 000 mètres d’eau pour atteindre le fond marin, puis de forer jusqu’à une profondeur de 950 mètres pour prélever des échantillons de terre à la confluence de deux plaques tectoniques. Chikyu.

Au large des côtes japonaises, le navire explore la zone au large des préfectures de Miyagi et de Fukushima, où un tremblement de terre massif de magnitude 9,0 et un tsunami se sont produits le 11 mars 2011, tuant plus de 18 500 personnes.

Après une première mission en 2012, les chercheurs sont de retour sur place, dans le Pacifique, pour percer les entrailles de la Terre et voir ce qu’il s’y passe depuis ce séisme. Mais pour cela, il leur faut aller loin, très loin : « Pour pouvoir assembler verticalement un tuyau d’une longueur totale de 8 000 mètres, il faut un bateau de cette taille, sinon c’est impossible.« , assure Nobu Eguchi, directeur en charge des opérations de forage pour Institut japonais d’exploration maritime et terrestre (Jamstec).

Nobu Eguchi est le directeur en charge des opérations de forage de l'Institut japonais d'exploration marine et terrestre. (KARYN NISHIMURA / FRANCEINFO)

Le Chikyu est un géant des mers : avec ses 210 mètres de long et 40 mètres de large, surmonté d’un derrick de 130 mètres de haut, il est tout simplement le plus grand navire de recherche océanographique du monde.

« Nous voulons savoir si, après un tremblement de terre de grande ampleur, les forces continuent de s’accumuler ou non. De nombreux chercheurs attendent avec impatience cette occasion unique de recueillir ici des données extrêmement précieuses pour comprendre pourquoi des tremblements de terre de cette ampleur se produisent dans des zones de subduction.« , explique le chef de mission Shuichi Kodaira.

200 personnes se trouvaient à bord de ce navire, maintenu immobile au milieu de la mer dans la zone du séisme de mars 2011.Une trentaine de chercheurs de différents pays sont à bord »Nobu Eguchi explique : « Des scientifiques rejoints par des dizaines d’ingénieurs et de techniciens, tous anglophones, spécialisés dans la manipulation extrêmement précise de machines de forage télécommandées. »

À bord du

Egalement à bord, un « grand laboratoire« , afin de permettre l’analyse des échantillons et les mesures immédiatement. »Il existe plusieurs raisons pour lesquelles des recherches doivent être menées immédiatement.déclare Nobu Eguchi. Sous la mer, il y a une pression qui disparaît à la surface et plus le temps passe, plus les conditions initiales de l’échantillon disparaissent. Il y a aussi des micro-organismes qui vivent dans ces profondeurs. Et pour les étudier, les chercheurs spécialisés doivent les récupérer immédiatement. De même, l’eau contenue dans les roches collectées doit également être analysée sans délai juste après avoir été extraite avant qu’elle ne se dégrade. C’est pourquoi nous faisons tout à bord« .

Situé à la confluence de quatre plaques tectoniques, le Japon connaît environ 20 % des tremblements de terre les plus violents enregistrés chaque année sur Terre. Mais s’ils peuvent être expliqués, ces mouvements de terrain restent imprévisibles.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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