1200 km au volant du nouveau Mitsubishi ASX hybride, le plus français des SUV japonais
Si le point le plus occidental de l’Europe n’est pas en Irlande – un honneur qui revient à Cabo da Roca au Portugal – La troisième plus grande île d’Europe reste une destination « exotique » pour un continent qui débarque à l’aéroport de Dublin. Trente minutes de taxi jusqu’à la concession Mitsubishi et nous voilà en possession de « notre » ASX. Dans ce cas, une variante entièrement hybride – l’hybride rechargeable n’est plus disponible – en rouge Sunrise et toit noir, qui n’apparaîtra pas dans les concessions françaises avant septembre/octobre, comme les autres moteurs du SUV japonais (1.0/91 ch et 1.3/140 et 158 ch hybride léger).Oui, après seulement un an d’existence, l’ASX subit déjà un lifting. Ce n’est pas un caprice, mais une obligation car sa matrice, le Renault Captur, vient de subir une refonte en profondeur. L’ASX, fabriqué sur les mêmes lignes de production à Valladolid, en Espagne, n’a pas eu d’autre choix que de suivre le mouvement. Au moins, cette fois, ce n’est pas seulement le logo qui distingue les deux SUV. Mitsubishi s’est doté d’un visage révisé et si le nouveau venu dispose des mêmes optiques que le Captur, il dispose d’une calandre et d’un pare-chocs spécifiques. Ce qui lui confère un air de famille plus marqué avec l’Eclipse Cross et l’Outlander, qui revient en Europe l’an prochain. Vu de l’arrière, cependant, malgré un imposant « Mitsubishi » en grosses lettres capitales en travers du hayon, impossible de ne pas reconnaître le SUV du Losange.
Nous roulons à gauche mais les panneaux sont en km/h
Après avoir mis les bagages dans le coffre et constaté qu’à bord, à part les diamants au centre du volant au lieu d’un diamant, L’ASX n’est ni plus ni moins qu’un Captur, en direction de Kilbrittain au sud-ouest. Une mise en jambes de près de 300 km et quatre heures, destinée à nous rapprocher de notre premier « spot » photo, le Healy Pass, un col situé sur la péninsule de Beara dans le comté de Cork. Sur l’autoroute M7, qui nous permet d’échapper au trafic congestionné de Dublin, il faut s’habituer à rouler du mauvais côté de la route, c’est-à-dire à gauche. Difficile de lutter contre des années d’habitude, d’autant plus que notre ASX immatriculé en France a également le volant à gauche. Mais si l’infrastructure et la signalisation rappellent beaucoup l’Angleterre, la limite de vitesse est en km/heure et non en miles/heure. Soit 120 km/h sur ce tronçon payant à un tarif très raisonnable (4,60 € pour plus de 220 km). Une vitesse que les indigènes respectent presque religieusement tant les pénalités sont lourdes. – 150€ d’amende pour excès de vitesse entre 10 et 20 km/h ! A cette vitesse et avec le régulateur de vitesse, vous pouvez vous sentir en toute tranquillité au volant de l’ASX. Nous regrettons quelques bruits de vent ainsi que des bruits de roulement sur les surfaces granuleuses qui sont assez fréquents ici. Mais entre la tenue sereine du cap et l’ordinateur de bord qui annonce un appétit de 6,1 l à ce rythme, La route s’écoule sereinement. J’aurais même fini par m’assoupir si, à une cinquantaine de kilomètres de la destination, nous n’avions pas quitté l’autoroute pour emprunter les routes nationales locales.
Un ASX à l’aise sur les routes irlandaises
En Irlande, les routes à voie unique sont limitées à 80 ou 100 km/h. Pas étonnant quand la route est large et les alentours dégagés. Mais, dès qu’on s’enfonce un peu plus dans la campagne, la route devient vite étroite. Parfois à peine assez pour que deux voitures se croisent. D’autant que la route est bordée de végétation que nous frôlons si souvent que Bernard a surnommé notre voiture « la débroussailleuse » ! C’est là que l’on apprécie l’équilibre de l’ASX et sa direction plutôt incisive. Car en Irlande, il y a rarement une modulation des limitations de vitesse en fonction de la dangerosité du lieu. Ce qui nous donnera quelques frayeurs au début, comme de rouler à 80 km/h dans un virage serré sans visibilité. Bref, Conduire en Irlande nécessite d’adapter votre vitesse aux conditions de circulation. Heureusement, en dehors des grands axes et malgré la période estivale, le trafic n’est pas trop dense, notamment pour les cyclistes, peu motivés par le temps pluvieux. Mais il ne faut pas pour autant perdre sa bonne humeur car les paysages d’Irlande valent le détour. Notamment dans la région du Kerry, au sud-ouest, où la variété des paysages et la richesse des paysages n’ont d’égal que la beauté du bord de mer.
Tout ce dont vous avez besoin pour la vie quotidienne… et les vacances
EEnsuite, pour découvrir le comté du Connemara plus au nord, nous avons décidé d’aller jusqu’à Galway, pour découvrir une autre facette de l’Irlande. Cette étape de 250 km dure près de 4 heures en raison de la topographie. Une nouvelle occasion d’apprécier le confort de conduite de l’ASX, tout à fait apte à lisser les routes pas trop abîmées. En revanche, les percussions provenant des roues de 18 pouces se font sentir lorsque la surface se dégrade significativement. Ce qui est assez courant sur le réseau secondaire. Et s’il m’a fallu un certain temps pour trouver le réglage lombaire (un levier sur le côté droit difficile à atteindre), Nous sommes suffisamment confortablement installés derrière le volant pour ne pas ressortir épuisés après plusieurs heures de route. L’ASX est facile à vivre, avec de nombreux rangements et des commandes assez ergonomiques. Notamment le satellite de commande audio, sans oublier la nouvelle rangée de touches sous le panneau central, qui remplace les cadrans précédents – c’est moins pratique mais on s’y habitue. Quant à l’écran, il se révèle réactif et est propulsé par un système Google convaincant, couplé à une commande vocale talentueuse. Sauf que nous avons souffert de nombreuses déconnexions d’Android Auto pendant le trajet. Sinon, dans cette finition haut de gamme Instyle, l’équipement est très complet, de la sellerie cuir à la caméra 360°. Sans oublier le volant chauffant qui, pensez-vous, n’est pas désagréable au petit matin lorsque la température dépasse à peine les 7°C.
Une garantie rassurante de 8 ans ou 160 000 km
Inutile de préciser que le retour à Dublin n’est qu’une formalité et qu’après avoir exploré la capitale irlandaise il est temps de rendre notre voiture pour retourner à Paris. Au terme de cette belle balade de 1 200 km où l’ASX n’a pas déçu, on se dit que choisir le SUV badgé Mitsubishi plutôt que Renault n’est pas stupide. Bien sûr, le modèle japonais devrait être plus cher – ses prix définitifs ne sont pas encore connus – mais il est mieux équipé et dispose d’un meilleur canon. une garantie rassurante de 8 ans ou 160 000 €. Des arguments qui peuvent faire mouche, même si, d’un autre côté, il faut être conscient que Le réseau Mitsubishi est beaucoup moins étendu que celui de Diamond…