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12 ans après la première finale olympique des Bleues face aux Etats-Unis, les Braqueuses se souviennent

C’était déjà le 11 août. Il y a douze ans, les « Braqueuses » entraient dans l’histoire du basket français. Les premières à ramener une médaille olympique dans l’escarcelle des Bleues, après les deux médailles d’argent remportées, alors, par leurs homologues masculins (1948, 2000). Mais ce jour-là, à Londres, l’équipe de France était, « en termes de basket-ball, j’ai raté (c’est) finale »reconnaît Edwige Lawson-Wade. Une déroute face aux Etats-Unis, déjà (50-86).

« Une finale olympique, on a du mal à l’imaginer quand on est jeune, puis quand on devient joueur, c’est un rêve. Alors jouer les États-Unis, le pays du basket, en finale, c’est magnifique mais, en même temps, on sait que ça va être très dur, estime l’ancien meneur de jeu (45 ans, 210 sélections), à 12 points ce jour-là à Londres. Je crois que c’est peut-être le seul bémol que nous avons eu : nous n’y croyions pas. Mais tout ce qui l’entourait, la cérémonie qui a suivi où nous avons reçu nos médailles, c’était magique. »

Récemment retraitée, Isabelle Yacoubou confirme : « Il y avait l’Australie, la Russie, le Canada, de belles équipes, personne ne s’attendait à la France. En mode braqueur, on s’est qualifiées, on a enchaîné les tours un par un. En battant les Russes, une belle équipe à l’époque, emmenée par Becky Hammon, on était déjà, dans nos têtes, à notre apogée, on ne pouvait pas faire mieux. Alors qu’aujourd’hui, je pense qu’elles peuvent aspirer à plus. »

« J’espère qu’ils aborderont ce match comme tous les autres, qu’ils ne penseront pas que c’est une cause perdue comme nous avons pu le faire. »

Isabelle Yacoubou, ancienne intérieure des Bleus

L’Intérieur français, consultante pour France Télévision, dit également avoir déjà prévenu ses juniors : « J’en ai parlé à Iliana (Rupert), Je lui ai dit : « Ne faites pas la chose stupide que nous avons faite, en célébrant la médaille d’argent. » Même si c’était inattendu sur le moment. Mais il faut qu’ils jouent le match à fond, car il y a quelque chose à gagner. J’espère qu’ils aborderont ce match comme tous les autres, qu’ils ne penseront pas que c’est perdu d’avance comme on a pu le faire. Et pour jouer, sans complexes, ils n’ont rien à perdre, tout à gagner.

D’autant plus devant un public qui, depuis le début des Jeux, pousse les Français à faire de leur mieux. « On voit que l’ambiance dans les salles de basket, comme dans tous les autres sites, est incroyable, confirme Lawson-Wade. Ils seront poussés par le public, l’adrénaline devrait leur faire jouer leur meilleur basket. Même si, attention, ça peut aussi les paralyser. Mais dès le début, ça les pousse.  » « Quand tout Bercy se met à te pousser, on l’a vu contre la Belgique, c’est une énergie supplémentaire »ajoute Yacoubou.

« Aujourd’hui encore, les gens m’en parlent dans la rue, ils s’en souviennent. C’est le marqueur d’une vie. »

Edwige Lawson-Wade, ancienne leader des Bleues

De quoi renverser les Américains qui n’ont plus perdu aux JO depuis la demi-finale de Barcelone en 1992 face à l’équipe unifiée de l’ex-URSS ? « La marche est haute, ce n’est pas le monde des Bisounours, il faut être lucide, l’ancien intérieur (38 ans, 147 sélections) est du même avis. Mais aujourd’hui, il y a une possibilité. Alors qu’il y a des années, il n’y en avait pas. « Je pense que les mentalités ont changé, que les gens ne regardent plus les États-Unis comme avant, où on les trouvait magnifiques, imbattables, soutient son ancien coéquipier. Maintenant, tout le monde y joue pour gagner.

Et quoi qu’il arrive le 11 août à Bercy : « En vingt ans de carrière professionnelle, un peu moins, j’ai une vingtaine de titres, mais ce qui a marqué tout le monde, c’est la médaille olympique, Lawson-Wade insiste. C’est ça qui marque une carrière. Et pouvoir le faire devant son pays… C’est incroyable ! C’est ce que j’ai le plus ressenti lors de notre parcours, de notre montée en finale : à quel point les Français s’en souviennent. Aujourd’hui encore, les gens m’en parlent dans la rue, ils s’en souviennent. C’est le marqueur d’une vie. »

Jeoffro René

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