L’ESSENTIEL
- Plus d’un tiers des Françaises (41%) ne suivent pas les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique.
- Au-delà des adultes, cette dynamique s’ancre désormais dès l’adolescence.
- Pour contrer ce phénomène qui met en danger la santé des Françaises, l’association Agir pour le coeur des femmes explique comment se remettre à l’activité physique.
L’abandon de l’activité physique augmente les facteurs de risque de nombreuses pathologies. A l’occasion des Jeux Olympiques, l’association Agir pour le cœur des femmes profite de cette occasion pour prodiguer quelques recommandations aux Françaises qui souhaitent intégrer en douceur davantage de mouvement dans leur quotidien.
« Faire du sport le week-end ne compensera pas la sédentarité de la semaine »
Pour reprendre l’habitude de bouger, l’organisme à but non lucratif invite les femmes à :
– privilégier les déplacements en transports en commun ;
– rester debout dans les transports en commun pendant les trajets ;
– n’hésitez pas à descendre quelques arrêts avant la destination ;
– se déplacer à vélo lorsque cela est possible ;
– prenez toujours les escaliers plutôt que l’ascenseur ou l’escalator ;
– réduire le temps passé devant les écrans et le remplacer par toute activité qui fait bouger le corps (marche, vélo, sport, jardinage, etc.) ;
– se lever 1 à 3 minutes toutes les heures lorsque l’on travaille assis (aller chercher un verre d’eau, un café, s’étirer, prendre l’air, etc.) ;
– prendre l’habitude de passer des appels téléphoniques ou de participer à des réunions vidéo en étant debout ;
– être cohérent dans les efforts fournis ;
– rester actif en entrant dans la ménopause.
« Le conseil le plus important dans tout cela ? Pratiquez une activité physique modérée au quotidien. » complète l’institution. « Faire du sport le week-end ne compensera pas le mode de vie sédentaire semaine. Personne ne penserait à se brosser les dents pendant une heure le samedi et pas du tout le reste de la semaine ! C’est la même chose pour l’activité physique », elle souligne.
« Rester actif à l’entrée de la ménopause peut changer radicalement et positivement la qualité de vie et faire une grande différence dans la vie d’une femme. « vieillissement en bonne santé », La professeure Martine Duclos développe également, chef du service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand et ambassadrice d’Acting for Women’s Hearts.
En France, seules 6 % des filles pratiquent une activité physique quotidienne
Plus d’un tiers des Françaises (41%) ne suivent pas les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique, selon une étude de Santé publique France publiée en juin dernier.
« Au-delà des adultes, cette dynamique s’ancre désormais dès l’adolescence »insiste le professeur Claire Mounier-Véhier, co-fondatrice d’Agir pour le Coeur de Femme, cardiologue et médecin vasculaire au CHU de Lille. « Au cours des 40 dernières années, les jeunes de 9 à 16 ans ont perdu 25 % de leurs capacités cardiovasculaires : ils courent moins vite et moins longtemps », elle rapporte. « Et c’est encore pire chez les jeunes filles. Le dernier rapport de l’OCDE indique qu’à 15 ans, seulement 6 % des filles pratiquent une activité physique quotidienne en France. 13-18 ans années passent en moyenne près de 4,5 heures par jour pendant la semaine devant un écran et près de 6 heures le week-end », elle se lamente.
Pour un impact positif maximal sur la santé, les hommes devraient pratiquer 5 heures d’activité modérée par semaine contre 2,5 heures pour les femmes.