1 500 prisonniers politiques : en Algérie, une campagne présidentielle marquée par la répression
Près de 1 500 personnes seraient détenues en raison de leurs opinions, ou simplement pour avoir exprimé une opinion. Une situation dénoncée par la diaspora algérienne, qui exprime son « rejet de cette dérive autoritaire ».
Publié le 5 septembre 2024
Publié le 5 septembre 2024
Ils sont membres du « hirak et de l’opposition dans sa diversité ». Ce jeudi 5 septembre, ces signataires de « l’appel de la diaspora algérienne du 14 août 2024 pour une Algérie libre et démocratique » ont alerté sur la période sombre que traverse leur pays, cette « climat de terreur » comme l’a déclaré l’une de leurs membres, Ouerdia ben Mamar. Pour elle, « les conditions pour une élection ne sont pas réunies »notamment en raison de la « Des centaines de prisonniers politiques et de journalistes sont en prison pour avoir exprimé une opinion sur la situation (dans le pays). »
La participation, seul enjeu du scrutin
En effet, les deux seuls candidats retenus pour affronter le président sortant et candidat à sa réélection, Abdelmadjid Tebboune, ne sont considérés que comme « pseudo-concurrents »selon l’expression utilisée par Malika Baraka. Cette cardiologue, elle-même condamnée par le régime, décrit ainsi un processus de « Un plébiscite a été annoncé, avec comme seul enjeu le taux de participation ».
Les autres candidats, Abdelaali Hassani Cherif, du Mouvement islamo-conservateur de la société pour la paix, et Youcef Aouchiche, du Front des forces socialistes, étaient « choisi pour soutenir la durabilité du système »selon Malika Baraka, qui souligne pour la seconde fois l’ancrage de son parti en Kabylie, et dont la candidature sert « avant tout, pour faire voter la région ».
En réalité, cette répression s’inscrit dans le cadre d’une « Continuum depuis 2019 » et la période du hirak, rappelle Ouerdia ben Mamar, pour qui « Les arrestations n’ont jamais cessé et les lois sont devenues plus répressives, notamment avec l’article 87 bis ».
Un texte voté en 2021 qui permet de jeter en prison pour terrorisme quiconque vise à « accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens anticonstitutionnels ». Autant dire que n’importe quel Algérien peut ainsi se retrouver derrière les barreaux. Toutefois, Malika Baraka se réjouit que « Des voix courageuses, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, continuent à se faire entendre ».
Un nouveau hirak
Comme il y a cinq ans, lors du Hirak, un mouvement « porter la voix des revendications citoyennes, pour l’ouverture démocratique et le respect des droits de l’homme »témoigne Youcef Ammar-Khodja, également signataire de l’appel.
Pour l’instant, tous ces citoyens encouragent une « La défection électorale comme acte de résistance »Il poursuit. Les militants dénoncent aussi les pressions des autorités françaises, pourtant en froid avec Alger, avec des refus d’autorisation de manifester pour d’hypothétiques troubles à l’ordre public.
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