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1 500 euros d’amende pour l’Etat

La cour administrative d’appel de Toulouse a condamné l’Etat à verser des dommages et intérêts à Maître Stella Bisseuil. L’avocate s’est vu refuser l’entrée au parloir de la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne) et a été contrainte d’enlever son soutien-gorge après le déclenchement de l’alarme d’un portique de sécurité.

Une demande hors procédure. La cour administrative d’appel de Toulouse a condamné l’Etat à verser une amende de 1 500 euros à Maître Stella Bisseuil. Cette avocate avait été contrainte de retirer son soutien-gorge pour accéder à un parloir en prison.

Les faits remontent au 25 août 2020, lorsque Stella Bisseuil s’est rendue au centre pénitentiaire de Seysses (Haute-Garonne) pour une visite chez l’un de ses clients, mais au passage du portique de sécurité, l’alarme s’est déclenchée à plusieurs reprises, apparemment à cause de l’armature métallique de son soutien-gorge.

Alors que la procédure dans ce type de dossier prévoit un contrôle au détecteur de main pour localiser précisément l’objet à l’origine de l’alarme, le personnel avait demandé à l’avocate de retourner sur le parking de la maison d’arrêt pour retirer les sous-vêtements en question dans son véhicule. Une fois l’opération effectuée, l’alarme du portail a continué à sonner.

Un épisode « très offensant »

« Bien que le signal d’alarme du portique de sécurité ait été déclenché à plusieurs reprises, il faut considérer que l’administration n’a pas soumis Stella Bisseuil à un contrôle manuel par détecteur », souligne la cour d’appel dans un arrêt rendu mardi.

« En refusant à ce dernier l’accès au parloir, sans avoir au préalable mis en œuvre ce contrôle », l’administration n’a pas respecté la procédure prévue. « J’étais sûr que cette situation ne pouvait être considérée comme digne et normale », a déclaré Me Bisseuil, confiant avoir vécu l’épisode comme « quelque chose de très offensant » et regrettant l’attitude d’une administration qui « a menti sur les faits et sur le droit ».

« Je vais faire remonter cette décision partout, au Conseil national des barreaux, etc., et je pense que ce sera utile », a-t-elle ajouté, assurant également à France 3 Occitanie que son cas n’était pas isolé. « Beaucoup de confrères m’ont contactée après que la presse a évoqué cet incident. Cela arrive régulièrement, assez souvent pour des problèmes de soutien-gorge, mais pas seulement. Cela peut être quelque chose de médical, etc. »

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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