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« 1 100 cibles » et un lourd bilan, ce que l’on sait des frappes israéliennes de ce lundi 23 septembre

Cette photo prise depuis le nord d'Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s'élevant après un bombardement israélien, le 23 septembre 2024.
JALAA MAREY / AFP Cette photo prise depuis le nord d’Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s’élevant après un bombardement israélien, le 23 septembre 2024.

JALAA MAREY / AFP

Cette photo prise depuis le nord d’Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s’élevant après un bombardement israélien, le 23 septembre 2024.

INTERNATIONAL – L’escalade s’intensifie au Moyen-Orient. D’intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait plus de 350 morts ce lundi 23 septembre au Liban, le pays ayant connu sa journée la plus meurtrière en près d’un an d’échanges de tirs entre les deux camps en marge de la guerre à Gaza.

Cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, fait craindre une spirale incontrôlable, inquiétant la communauté internationale. Ci-dessous, Le HuffPost fait le point sur les derniers faits marquants de ce lundi dans la région.

• Le coût humain

Le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, a annoncé que les bombardements israéliens avaient tué 356 personnes lundi, dont 24 enfants et 42 femmes, le bilan le plus lourd en près d’un an de violences entre Israël et le Hezbollah libanais, et déplacé des milliers de familles.

Parmi les morts figurent également deux secouristes, tandis que 16 agents de santé ont été blessés, a-t-il ajouté, précisant que « Deux ambulances, un camion de pompiers et un centre de santé ont été ciblés »Les raids de lundi ont fait plus de 1.240 blessés, qui ont été soignés dans 27 hôpitaux, a également indiqué le ministre.

En outre, près de 5 000 personnes ont été blessées. « dans moins d’une semaine » dans les attaques israéliennes, a-t-il dit, y compris les victimes des explosions d’appareils de communication pro-iraniens du Hezbollah – attribuées à Israël – et une frappe israélienne vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth.

• Ce que nous savons sur les cibles

L’armée israélienne a déclaré que les frappes aériennes ont touché « Plus de 1 100 cibles au Liban au cours des dernières 24 heures »précisant qu’il s’agissait de « bâtiments, véhicules et infrastructures où les roquettes, les missiles, les rampes de lancement (de roquettes) et les drones représentent une menace » pour Israël.

Le chef de l’armée israélienne a déclaré dans la soirée que les frappes aériennes d’aujourd’hui avaient touché des infrastructures de combat que le Hezbollah construit depuis deux décennies.

• L’opération près de Beyrouth

Le commandant du Hezbollah pour le front du Sud-Liban avec Israël a été visé par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth lundi soir, a indiqué à l’AFP une source proche du groupe pro-iranien. « Le raid visait le commandant du front sud du Hezbollah, Ali Karaké, considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah. »Dans la soirée, le Hezbollah a affirmé qu’Ali Karaké allait bien et s’était rendu dans un endroit sûr.

Le numéro deux, Ibrahim Aqil, a été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud vendredi et le numéro un, Fouad Chokr, dans un raid similaire sur ce bastion du Hezbollah le 30 juillet.

• Évacuations

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a recommandé aux citoyens libanais « s’éloigner des zones dangereuses ». « Veuillez vous éloigner du danger maintenant. Une fois notre opération terminée, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité. »il l’a dit en anglais dans une vidéo.

L’agence de presse officielle libanaise (ANI) a annoncé que des Libanais avaient reçu sur leurs téléphones des messages en provenance d’Israël leur demandant d’évacuer les lieux où ils se trouvaient.

• Alertes aux roquettes à Haïfa

Lundi soir, les habitants de Haïfa, troisième ville du nord d’Israël, se sont précipités vers les abris antiaériens au son des sirènes d’alerte aux roquettes. Dimanche, des tirs de roquettes avaient touché pour la première fois les faubourgs de la ville.

• Ce que disent l’Iran et Joe Biden

Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, a accusé Israël de chercher à « s’étendre » le conflit au Moyen-Orient, insistant sur le fait que Téhéran avait fait preuve de retenue dans l’espoir d’assurer la paix régionale. « Nous savons mieux que quiconque que si une guerre de plus grande ampleur devait éclater au Moyen-Orient, elle ne profiterait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à étendre ce conflit. »a-t-il déclaré lors d’une table ronde avec des journalistes.

Joe Biden lui a dit qu’il « travaillait à une désescalade (au Liban) qui permettrait aux gens de rentrer chez eux en toute sécurité ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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