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Polémique après les dysfonctionnements survenus sur des frégates danoises  

Deux des trois frégates de type Iver Huitfeldt, les unités de combat les plus récentes et les plus puissantes de la marine danoise, ont subi des dysfonctionnements, l’une en mer Rouge lors de l’attaque des Houthis en mars, l’autre la semaine dernière à sa base située dans le détroit du Grand Belt, qui sépare la mer du Nord de la Baltique. Alors que ces événements ont fait grand bruit dans le pays, le chef d’état-major des forces armées danoises a été limogé.

La frégate Iver Huitfeldt a regagné sa base de Korsør jeudi 4 avril après un déploiement d’un peu plus de trois mois qui l’a conduite jusqu’en mer Rouge. Le navire, qui a quitté le Danemark le 29 janvier, a été intégré à l’opération Prosperity Guardian, lancée par les États-Unis pour protéger le trafic maritime en mer Rouge contre les attaques des Houthis. Lors de cette mission, le 9 mars, la frégate a détruit quatre drones aériens lancés par les rebelles yéménites. Les forces armées danoises s’en sont alors félicitées. Sauf que cet engagement a été marqué par des dysfonctionnements, révélés le 2 avril par le site Olfi qui a publié un message rédigé par le commandant de l’Iver Huitfeldt. Le radar du bâtiment utilisé pour suivre les cibles et contrôler les tirs de missiles sol-air, un APAR de Thales, ainsi que son système de combat C-Flex fourni par Terma, auraient été indisponibles pendant une demi-heure, empêchant les tirs ESSM en surface. des missiles air-air pour abattre des drones pendant cette période. Si la frégate danoise est également équipée de missiles SM-2, son artillerie principale, composée de deux tourelles OTO-Melara de 76 mm, a également connu des déboires, l’ancienneté et la qualité des munitions étant remises en cause par le commandant de l’Iver. Huitfeldt.

On ne sait pas si, lors de l’engagement, la frégate danoise était seule ou aurait pu être couverte, par exemple, par des unités américaines, sachant que le 9 mars les Houthis ont tiré de nombreux drones, 28 étant abattus ce jour-là par les forces alliées, selon les Américains, certains ayant été interceptés par la frégate française Alsace, opérant dans le cadre de l’opération européenne Aspides. Les marins de l’Iver Huitfeldt ont en tout cas été contraints d’éteindre et de rallumer leur système pour récupérer les capacités du radar et de leurs missiles sol-air, restant pendant cette période dans une situation très faible. En effet, face à des drones lents et peu maniables, les canons peuvent suffire, sachant que l’Iver Huitfeldt dispose de deux lignes de tir radar CEROS pour son artillerie et, en plus de ses deux tourelles de 76 mm, d’un système Millennium de 35 mm d’Oerlikon. conçu pour l’autodéfense à très courte portée. En revanche, si la frégate avait été visée par des missiles balistiques au mauvais moment, l’histoire aurait pu prendre une tournure bien plus dramatique.

Suite aux révélations d’Olfi, le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen, qui affirmait avoir pris connaissance de l’ampleur des dysfonctionnements à la suite de cet article, a demandé des comptes à l’armée. Et le chef d’état-major des forces danoises a été démis de ses fonctions le 3 avril. La veille du retour de l’Iver Huitfeldt, à l’occasion duquel le chef de la marine danoise, le contre-amiral Henrik Ryberg, voulait aller au-delà des polémique et surtout retenir le résultat opérationnel : « Nous pouvons affirmer que le 9 mars, le navire a abattu rapidement et efficacement les quatre drones qui représentaient une menace. Pour moi, c’est le plus important car cela montre que l’équipage et le matériel ont accompli « Ils ont accompli la tâche comme ils étaient censés le faire. Ils ont vaincu une menace, ce qui est exactement ce qu’un navire de guerre danois devrait être capable de faire. Je suis fier des efforts de l’équipage », a-t-il déclaré, tandis que le ministère de la Défense précisait au passage que la frégate revenait à la date prévue dès le début de la mission, coupant court aux rumeurs faisant état d’un départ précipité de la mer Rouge en raison d’échecs.

Mais le même jour, la marine danoise doit faire face à un nouveau dysfonctionnement sur l’une des deux autres frégates de ce type, la Niels Juel. Un problème technique est effectivement survenu dans l’après-midi du 4 avril sur le navire, alors amarré à la base de Korsør. Lors d’un test, un message indiquant l’activation d’un missile anti-navire Harpoon est apparu sur les écrans des opérateurs. Cela a provoqué une grande frayeur et la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne et maritime dans cette partie de la Grande Ceinture pendant plusieurs heures. Après investigations, il s’est finalement avéré que le propulseur de missile n’était pas armé et qu’il n’y avait donc aucun risque de lancement. Dans la soirée, le trafic aérien et maritime a pu reprendre mais ce nouvel incident a évidemment ajouté à la polémique.

Construites par le chantier naval Odense à Lindø, les frégates Iver Huitfeldt, Peter Willemoes et Niels Juel ont été mises en service entre 2012 et 2014. Dérivées des unités de projection Absalon et Esbern Snare, opérationnelles depuis 2005, elles mesurent 138,7 mètres de long et 19,8 mètres de large et ont un déplacement à pleine charge de plus de 5 800 tonnes. Capables d’atteindre 28 nœuds et pilotés par plus de 110 marins, ils disposent d’un radar de surveillance rotatif longue portée SMART-L, d’un radar à antenne fixe APAR et d’un sonar de coque. Ces navires peuvent emporter 32 missiles SM-2, 24 ESSM, jusqu’à 16 Harpoons et disposent de quatre tubes lance-torpilles MU90, de deux tourelles de 76 m, d’un système Millennium de 35 mm et d’une artillerie légère. Ils disposent également d’un hangar pour un hélicoptère.

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Eleon Lass

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